
N.U Collectif
Cas n°1
Edito
Au printemps 2011, Axelle Carruzzo et moi avons découvert Claude Cahun (1894-1954) photographe et écrivaine inclassable. Dédoublement, travestissement, mascarade, jeu sur les apparences, affirment chez elle que l’identité est toujours une opération imaginaire. Nous avons eu envie de travailler sur ce trouble lié à l’intersexualité, l‘endroit où le masculin et le féminin se frottent, se rencontrent en se réinventant. Claude Cahun par sa façon de revisiter les mythes, d’en inverser le cours, nous a paru visionnaire.
Car en se jouant des histoires que nous connaissons tous, elle pose les outils d’une déconstruction et d’une métamorphose de soi. Et cette vision nous avons eu envie de la prolonger, à notre façon.
Un projet comme une hydre à deux têtes Référence refondue par nos propres univers intimes : entre animalité et culture, «Deux» [ou le lui en elle et le elle en moi], la rencontre de nos deux projections ; travail qui nous demande de nous réinterroger nous-même pour imaginer ce territoire.





Je me fais raser les cheveux, arracher les dents, les seins - tout ce qui gêne ou impatiente mon regard - l’estomac, les ovaires, le cerveau conscient et enkysté. Quand je n’aurai plus qu’une carte en main, qu’un battement de coeur à noter, mais à la perfection, bien sûr je gagnerai la partie.
Claude Cahun, Aveux non avenus
Mise en Scène │ Sébastien Lenthéric & Axelle Carruzzo
Ecriture & Plateau │ Lucille Calmel
Jeu & Performance │ Mathias Beyler
Musique & Larsen │Jean-Michel Porta L & Matthieu Rondeau / Labradore Jean-François Blanquet
Scénographie │ Axelle Carruzzo
Vidéos │ Cyril Laucournet & Axelle Carruzzo
Costume & Accessoires │ Grace Rondier & Sébastien Puech