Performance- Théâtre

Blobfish Blues

La boîte à Je

 

En résidence du 17 au 23 avril 2017

 

La Boite à Je est un jeu de société aux vertus thérapeutiques consistant à résoudre les conflits intérieurs d'un individu et à fortifier sa psyché.

La Boite à Je est composée de six boites et de six télécommandes. Six joueurs sont nécessaires au fonctionnement de La Boite à Je. Les télécommandes permettent aux joueurs de changer de dimension spatiotemporelle, ce changement est symbolisé par un changement de couleur des Boites à Je. Ces différents espaces sont symbolisés par un jeu de couleur.

 

Une fois que le joueur principal énonce sa problématique, La Boite à Je génère une nouvelle identité à chaque joueur dans un environnement fictif qu'ils définiront afin de résoudre le conflit.

L'une des premières pistes d'investigation pour comprendre le concept de la pièce réside dans son titre : La Boite à Je. Au-delà du jeu de mot, existe une association de termes oxymoriques, la BOITE (objet) et le JE (concept) crée un mariage impossible du matérialisme et de l'idéalisme qui en s'unissant, engendre la fusion ou la confusion de l'âme et de l'ego. Qui est le sujet central de la pièce ou peut-être, l’un des principaux facteurs de la montée de l'individualisme dans notre société moderne.

A travers ce concept nous questionnons la place que le matérialisme et l’individualisme prennent dans notre époque. Ce fameux lien social est-il une aliénation ? Ce lien social concerne des individus séparés les uns des autres, se devant une sorte de reconnaissance mutuelle de leur individualité et qui n’auront finalement pour préoccupations que leurs intérêts matériels. Nos paroles et nos actes ne dépassent plus le périmètre dans lequel ils sont faits. Il nous semble qu’au contraire, nos appartenances nous constituent et bâtissent ce « Je » essentiel à l’intérieur d’un corps social. Nous les voyons comme des poids, des freins, à cet être de liberté que nous sommes, alors que ce sont bien ces multiples complémentarités que nous trouvons les uns chez les autres qui nous font grandir, Il faudrait reconsidérer cette idée « Je » de tous les individus et relier positivement particularité et singularité.

 

Ecrite par Claire Ducroz et Eric Maniengui.

Interprétée par Clément Brondel, Xavier Depoix, Yael Dyens, Flore Friedman, Eric Maniengui et Aurélien Pinheiro.

Musique : Frédéric Benne.

Costume : Nejma Hassani.