Compagnie Sept-Epées
Les Loges de la Vertu
Résumé
1920, la guerre est finie. Elle laisse Paris exsangue, affamée. Les peintres sont passés de Montmartre à Montparnasse. Les égéries renaissent, les cabarets sortent du sommeil.
Une loge, quatre femmes y partagent leur quotidien de vie d'artistes. Elles confient leurs amours, leur passé, leurs rencontres. Elles parlent des peintres pour qui elle posent, des hommes qu'elles aiment et de la vie au Cabaret. Puis la sonnerie les appellent en scène, elles viennent briller pour un instant et chanter leur gloire. C'est le chant des pauvres, de la misère et des gloires éphémères !
Elles provoquent, gouaillent, rient et pleurent, dégringolent sur le trottoir ou brillent pour le Tout-Paris.

A propos de…
Les loges de la vertu est une écriture fragmentaire, une foule de femmes s’y pressent, anonymes et fictives. Ce sont d’abord des artistes dans leur loge qui évoquent entre-elles leur vie quotidienne, leur intimité physique et sentimentale, les affres du cabaret et des ateliers de Montmartre. Elles s’y habillent, se confient, chantent et cousent, avec humour et gouaille. Quand la sonnerie retentit, elles quittent les loges et, sur le devant de la scène, exécutent un numéro chanté propulsant le public au coeur même du music-hall.
Puis l’espace éclate et laisse découvrir d’autres lieux et d’autres personnages qui se découvrent par des monologues: l’ouvreuse qui compte sa caisse dans le foyer et nous raconte la vie des filles-mères au théâtre, la danseuse que son amante a quitté et qui déambule dans ses souvenirs de cabaret, et la clocharde sur les traces de sa gloire déchue qui monologue avec Jésus-Christ. Nous nous sommes appropriés Kiki de Montparnasse et l’avons fait dialoguer avec des artistes fictives. Entre anecdotes historiques et tout à fait inventées, nous avons, grâce à elle, invoqué toutes les égéries qui pour "Etre" -être femme, être nourrie, être libre…- ont racheté leurs corps à la convention sociale, à la bonne société. La musique tient une place prépondérante dans ce spectacle, et les musiciens, compagnons de fortune de ces mères-courage, sont les témoins masculins privilégiés de leur énergie viscérale.
Les personnages, accompagnés au piano et à la contrebasse et au banjo, chantent des loges au devant de la scène, et nous font voyager de la chanson réaliste à l’opérette.
Ecriture et mise en scène │ Anne-Louise de Ségogne
Scénographie │ Amandine du Rivau
Régie et lumières │ Louise Gibaud et Guillaume Lemaître
Costumes │ Chantal Rousseau et Dalhia Kaynar
Accessoires │ Muriel Dupin-Guillard
Décors │ L'Hirondelle
Comédiennes-chanteuses │ Emilie Hamou, Muriel Marschal, Sonia Fernandez-Velasco, Anne-Louise de Ségogne
Musiciens │ Xavier Ferran (piano), Alexandre Voisin ou Christophe Devillers en alternance (contrebasse, banjo)