Les Oiseaux

Des oiseaux, ça nous parle d'êtres en quête d'identité. Qu'est-ce fnalement aujourd'hui que de se construire avec ce qu'on laisse derrière nous ? Ce qu'on attend de l'avenir et de réussir à conjuguer cela avec l'Autre. Parler alors de la volonté, du choix, à savoir si l'on vit pour soi ou pour l'autre et quelles en sont les causes et conséquences. Comment se créer une identité à partir du regard de l'autre sur soi, de son regard sur l'autre et de son regard sur soi-même? S'interroger tout simplement sur la relation à l'autre dans le confit comme dans l'assentiment.

Des oiseaux questionne aussi sur les pulsions qui se mettent en jeu au moment de la parole. Chacun a une vérité, chacun raconte une histoire à partir du regard qu'il a sur lui et sur ce qui l'entoure et personne ne dit la même chose. Qu'est-ce que parler vrai ? Sur quoi peut-on se fonder pour appeler une parole « vérité »? Est-ce que l'on choisit de vivre dans la réalité ou dans le fantasme? Qu'est-ce que l'on vit et qu'est-ce que l'on rêve et comment conjuguer les deux? Il y a le dit vrai et le dit faux, il y a le dit raisonnable et le dit déraisonnable, qu'est-ce qui nous identife ou nous diférencie ? Est-ce-que c'est ce que l'on dit ou ce que l'on cache?

« Ce qui me plaît dans cette pièce, c'est que l'on joue sur la notion de normalité. On est sur un fl frontière où l'on ne sait pas quel est le bon côté. Qui est normal? Qui est fou? Qui dit la vérité? Et surtout qui sommes-nous pour juger? Ces personnages, tous à la recherche de leur liberté, sont là pour nous montrer que ça n'est pas en rentrant dans des cases que l'on est le plus heureux. Je trouve important que dans notre société où la censure grandit, où l'uniformisation des vies et le jugement de l'autre sont rois, nous puissions montrer que chacun a le droit de laisser libre court à sa poésie intérieure, aussi folle soit-elle... »  Alice Benoist D'Etiveaud